Les rappeurs Booba et Kaaris comparaissent ce jeudi à Créteil, un mois après la bagarre à Orly dont les images ont fait le tour des réseaux sociaux. Une audience qui a eu du mal à démarrer.
Salle trop petite pour accueillir les avocats, le public et les journalistes. Demande en urgence d'un interprète pour un des prévenus d'origine haïtienne. Requête en nullité plaidée par les avocats... Prévu initialement à 13h, ce n'est que vers 17h que l'audience a finalement commencé. Les deux rappeurs Booba et Kaaris et neuf membres de leurs clans respectifs sont jugés pour s'être bagarrés le 1er août dans l'aéroport d'Orly. Une rixe qui a occasionné des dégradations et des retards de vols.
La présidente du tribunal commence par un rappel chronologique des faits. Entre les deux rappeurs, elle évoque "un conflit qui donne lieu à des invectives mutuelles sur les réseaux sociaux". Rappelle que chacun des camps accuse l'autre d’avoir initié la bagarre et qu’aucun des individus impliqués ne s’est vu prescrire plus de huit jours d’incapacité temporaire de travail (ITT).
A l’issue de cet exposé, le rappeur Kaaris, de son vrai nom Okou Gnakouri, est le premier à prendre la parole. "Je regrette, je présente mes excuses", explique-t-il. "Quelques minutes avant (les faits), j’étais en train de faire des photos avec des familles et des enfants...". Le rappeur assure ne pas être "à l’origine de cette rixe". "Certes à des moments j’ai du mettre des coups, mais pour me défendre". Aucun autre des prévenus ne souhaite s’exprimer avant le visionnage des vidéos de la scène.
#BoobaKaaris chaque prévenu a été invité à venir à la barre pour s’exprimer mai seul Kaaris l’a fait : »c’est pas moi ce qui s’est passé . je ne suis@pas à l’origine de cette rixe , j’ai dû me défendre , porter des coups, je n’ai pas eu le choix .. je présente mes excuses 1/2m
— Laurence (@laurencebarbry) 6 septembre 2018
Ils encourent jusqu'à dix ans de prison pour violences aggravées et vols en réunion. Cette rixe à Orly a déjà valu trois semaines de détention provisoire à Booba et Kaaris. Ils sont poursuivis pour violences aggravées et vols en réunion, avec neuf membres de leurs clans respectifs impliqués dans la bagarre.« mes excuses aux personnes qui ont été choquées par les images .. je suis dans l’apaisement, la page est tournée » Kaaris .. Booba n’a pas souhaité s’exprimer en préalable #BoobaKaaris
— Laurence (@laurencebarbry) 6 septembre 2018